Carpe Diem
Vous n’avez sans doute pas manqué l’actualité de ces dernières semaines... notamment la controverse autour du discours de la jeune Greta Thunberg à l’assemblée nationale en juillet dernier.
La militante écologiste suédoise s’appuie sur des faits réels et concrets. Sur des chiffres non pas sortis d’un chapeau mais sur les chiffres émis par les scientifiques depuis quarante ans.
Pourtant, les politiques du monde entier continuent encore et toujours de faire l’autruche…
Les réactions autour de son intervention ont été virulentes. Nous n’allons pas nous attarder dessus dans cet édito, car chez Ôfildesvoisins, nous pensons que le temps est précieux, n’est-ce pas ?
Nous préférons utiliser le temps à bon escient pour trouver des solutions plutôt que nous attarder sur des problèmes et sur le négatif.
Néanmoins, la réalité est là. L’heure est grave. Au point que de nouveaux mots apparaissent dans les médias comme l’éco-anxiété, dépression verte, burn-out écologique… Des mots. Des maux. Qui donne un aspect teinté de négatif à l’avenir.
C’est bien pour cette raison que j’ai co-fondé Ôfildesvoisins. Car je crois en un avenir meilleur. Je crois en la puissance du collectif. Je crois que le monde peut aller mieux en s’unissant.
Je vis moi-même l'aventure de l'habitat participatif depuis six ans avec ma petite famille. Je suis actuellement en cours de montage d’un nouveau projet,…
Avec l’avènement du digital et des réseaux sociaux, j’ai envie de retrouver l’humain dans les échanges, que mon environnement d’habitation devienne un lieu de rencontres, de lien social, un lieu d’échanges avec mes voisins. Un lieu de partage aussi.
Ces notions d’habitat participatif ou groupé paraissent encore assez méconnues en France et pourtant, ce n’est pas quelque chose de nouveau.
L’esprit communautaire, à travers la solidarité et le partage, existe depuis longtemps. Aristote en parlait déjà à son époque : "l’homme semble toujours avoir vécu en communauté. Et être heureux, c’est vivre ensemble". C’est ce qu’on retrouve dans les villages. L’esprit village. Retrouver l’entraide, le lien social pour sortir de la solitude malheureusement bien connue dans les grandes villes. Reconnecter les générations entre elles et apporter plus de mixité sociale.
Il y a des choses qui sont en train de se passer comme le réchauffement climatique, la pollution des sols, de l’atmosphère et j’en passe. Je reste néanmoins persuadée que le collectif va permettre d’absorber le choc et les problèmes environnementaux…pour se préparer à un meilleur avenir pour nous et nos enfants. Notre passage sur cette Terre est éphémère, autant en profiter au maximum tout en prenant soin de cette Terre d’accueil.
L’avenir, le futur… Nous parlons sans cesse de ce qui se passera… plus tard. Qu’en est-il du présent ? Du seul moment qui existe finalement ?
Huit projets sur dix d’habitat participatif n’aboutissent pas malgré l’envie de ces groupes d’aller vers un mode de vie alternatif.
Pourquoi ? Nous avons tendance à anticiper les problèmes, à vivre dans le futur, à voir trop loin et parfois sans régler ses problèmes personnels… Penser le futur peut être anxiogène.
Partir de ses propres envies et besoins, se connecter aux bonnes personnes et se lancer tout simplement. La vie est incertaine, alors autant tester, prendre le risque d’être déçu ou.. finalement d’être heureux.
Revenir au moment présent me semble essentiel, notamment dans le vivre-ensemble. Couper son téléphone, déconnecter des réseaux sociaux… Vivre ici et maintenant, avec soi et les autres, pour vivre dans le bonheur et construire un avenir meilleur. Tout en réfléchissant à l’avenir. Carpe Diem.