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Et si le “vivre autrement” était la solution ? La peste, le Covid-19 : même histoire…

· La vie participative,Collapsologie,Vivre autrement

La date du 11 mai résonne dans tous les esprits. Encore quatre semaines (minimum) de confinement. Quatre semaines où la France est en attente d’un après encore incertain...

Et après cette date, les choses ne reviendront pas à la normale comment on l’entend. Les bars, hôtels, restaurants resteront fermés. Tous les festivals sont annulés et tous les rassemblements seront encore interdits pendant quelque temps.

Bref, le retour à la normale, ce n’est pas pour demain. Mais est-ce souhaitable ? D’autant plus que la France est actuellement en train de vivre sa pire récession depuis la Deuxième Guerre mondiale…

Notre quotidien est chamboulé depuis quelques semaines. Nous avons vu des comportements que j’avoue ne pas comprendre, les rayons des pâtes et du papier toilette ont été dévalisés au sens propre du terme. Les gens se sont rués dans les supermarchés au risque de contaminer et se faire contaminer…

Tout un chacun vit cette période à sa manière. Pourtant, rien de nouveau à l’horizon. Lors des précédentes pandémies, les comportements furent similaires.

Il y a ceux qui font l’autruche, comme si rien ne se passait, qui continuent de sortir faire bronzette dans les parcs, qui vont visiter leurs aînés alors que ce fut une des premières mesures prises. Les plus aisés fuient les grandes villes et vont dans les résidences secondaires pour mieux vivre le confinement. Sauf que nombreux d’entre eux emmènent le virus dans ces coins reculés qui n’avaient pas encore été contaminés.

D’ailleurs, pourquoi les rayons papier toilette ont-ils été dévalisés ? Pourquoi certaines personnes en sont-elles venues aux mains pour un paquet de papier toilette ? À Hong-kong, un camion de livraison contenant du papier toilette a été attaqué par des hommes armés. Ces derniers ont dérobé plusieurs centaines de rouleaux pour l’équivalent d’une centaine d’euros. C’est dingue !

Je suis passionnée par la psychologie (humaine), j’avais très envie de comprendre ce qui se cachait derrière ces comportements.

Finalement, c’est tout simple : c’est ce qu’on appelle l’effet de masse décuplé par les réseaux sociaux. En effet, si un individu voit son voisin s’emparer d’un nombre irrationnel de paquets de papier toilette, il fait la même chose, car “si l’autre en a besoin, c’est que moi aussi”, c’est un mouvement naturel de l’humain de faire comme les autres. C’est seulement une réponse à la peur de survie, un des premiers besoins psychologiques de l’être humain. Ce comportement est en réalité parfaitement rationnel.

On peut noter, également, que le paquet de papier toilette est un produit particulièrement encombrant dans un rayon. Il est donc normal qu’une rupture arrive très vite… “J’ai l’impression que visuellement parlant je vais en manquer, alors je me rue dessus”. Ce qui a donné des comportements qui nous ont semblé totalement irrationnels, comme nous avons pu le voir à travers les réseaux sociaux…

Les gens qui pensent autrement me semblent donc favorisés. Tout comme le vivre autrement. Pendant que la majorité des Français subissent le confinement, d’autres en ressentent un impact très limité (ne pas voir ses amis et sa famille).

C’est le cas des “collapsologues” qui se préparent à un effondrement du système depuis un certain temps déjà, dont Yves Cochet, l’ancien ministre de l’Environnement. Ce dernier est confiné en Bretagne, dans une résidence où il a travaillé sur son autonomie et a tout prévu en cas d’arrêt (vidéo publiée en juillet 2019). Dans cette même vidéo, il prédit un effondrement prochain de la société vers les années 2025-2030. C’est arrivé plus tôt que prévu…

L’autonomie, comme le schéma ci-dessous le décrit, part du mouvement survivaliste (dans des bunkers) jusqu’aux autonomistes “bisounours” (nous allons créer des éco-villages et vivre en autarcie et en totale autonomie).

Les autonomistes ont leur propre culture, comme les paysans à l’ancienne, où il fallait toujours avoir un an de récolte en avance, “au cas où”. Ce qui permet d’éviter de se précipiter dans un supermarché dans tout le monde s’y retrouve, au risque de se refiler la maladie.

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Dans les médias, le mot « effondrement » revient sans cesse et à toutes les sauces. Sauf que je ne suis pas certaine que ce qui se passe actuellement est un effondrement, je préfère parler de répétition.

Une répétition qui pousse l’ensemble de la population à réfléchir autrement, à envisager de nouvelles possibilités de vivre autrement et se tourner vers les communautés et l’autonomie.

C’est finalement sortir d’un modèle individualiste et retrouver le vivre ensemble.

Et quand on parle d’effondrement, il n’est pas question de fin du monde, mais la fin d’un monde. Celui de l’interdépendance entre les pays et les différents systèmes.

Pour ma part, je n’ai absolument pas connu ces ruées dans les supermarchés à l’annonce du confinement et toutes ces angoisses premières. Nous vivons plutôt bien cette période en famille, avec mon mari et nos deux filles. L’occasion de se retrouver ensemble pour encore plus de partage, discuter avec les voisins depuis le jardin et prendre le temps de (re)découvrir de nouvelles passions… Ce qui me manque le plus ? Mes ami.e.s et ma famille principalement et toutes mes activités sportives et associatives.

Et en attendant, nous profitons de cette parenthèse, en préparant la suite.

Et vous, que faîtes-vous pendant cette période ? Avez-vous eu des réflexions nouvelles sur ce qui se passe actuellement ?

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